L’eau est l’élément indispensable à la vie végétale. Face au changement climatique et aux nouvelles problématiques de sécheresse et de canicule, la gestion de l’eau au jardin et dans les espaces verts devient une préoccupation majeure. Ainsi, nous pouvons réfléchir à nos pratiques dans les espaces extérieurs pour préserver cette ressource. Si vous cherchez des pistes de réflexion afin d’optimiser votre gestion de l’eau au jardin ou encore à mieux comprendre les besoins de votre extérieur, notre article est là pour vous.
1. Gestion de l’eau au jardin : Prendre soin de son sol
En fonction de leur composition, tous les sols n’ont pas la même capacité à retenir l’eau. Certains sèchent très vite et d’autres se gorgent d’eau. Il faut savoir le reconnaître pour comprendre comment l’améliorer si besoin et comment arroser pour optimiser la gestion de l’eau au jardin.
Les principaux types de sol :
Argileux : Compact, lourd et collant, il retient l’eau en période pluvieuse et est difficile à travailler, puis sèche et se fendille.
Limoneux : Proche du sol argileux, se tasse quand il pleut, la rétention de l’eau est moyenne.
Sableux : Sol léger, aéré, il ne retient pas l’eau, sèche mais facile à travailler.
Calcaire : Ne retient pas l’eau, facile à travailler, sèche et craque, les cailloux remontent.
Il existe aussi des sols humifères ou encore de terre de bruyère.
À partir de ce constat, prendre soin de son sol c’est :
Améliorer la structure du sol : En ajoutant une matière qui manque à la composition du sol. De plus, le maintien d’un bon taux de matière organique dans le sol augmente sa capacité de rétention en eau (compost, fumier, terreau, engrais vert, etc.). Ainsi, par exemple, pour un sol argileux, on peut apporter du sable mais aussi penser à du compost voire à de la chaux. Attention, cela permet d’améliorer mais non pas de changer la qualité du sol.
Travailler le sol pour aérer la terre et la rendre plus meuble et perméable. Pour les massifs, d’abord décompacter le sol avec une grelinette ou une bêche, ce qui permettra aussi d’ajouter les amendements. La grelinette est une bêche écologique qui permet d’aérer le sol sans le retourner et mettre à mal la vie souterraine (racines, invertébrés, insectes, etc.).
Ensuite, binage et griffage peuvent être réalisés régulièrement pour entretenir le sol. Le binage permet de casser la couche de terre durcie qui s’est formée au-dessus et laisse l’eau pénétrer. Le griffage permet aussi d’aérer et d’enlever cette croûte supérieure sur la terre ainsi que les “mauvaises herbes”. Pour le potager, procédez de même. Pour des pelouses, pensez à l’aération du sol.
Pailler le sol : En utilisant un paillage végétal. Le paillage végétal qui couvre le sol et limite l’évaporation de l’eau permet à la terre de garder son humidité ainsi que de diminuer le besoin en eau. Il est également décoratif en plus d’être un allié de choix dans la gestion de l’eau au jardin.
Voici quelques exemples de paillage possible :
- Les écorces de pin maritime pour les massifs d’arbustes et arbres.
- Écorces et copeaux de bois.
- Écorces et plaquettes de feuillus : Peuplier.
- Pailles de chanvre.
- Du BRF (bois raméal fragmenté) : Broyage frais (ou copeaux) de rameaux et petites branches vertes avec ou sans feuilles. Les branches sont issues d’essences d’arbres feuillus. Il permet aussi de fertiliser le sol.
- Paillage de coques (noix, noisette, pêche, etc.).
Il existe aussi le paillage minéral avec graviers, galets ou pouzzolane mais il réchauffe le sol. C’est par contre un élément décoratif qui convient aux rocailles et jardins secs.
Il est aussi possible d’utiliser des substrats qui retiennent l’eau et la restituent progressivement. Cela permet de réduire l’apport en eau et la fréquence d’arrosage.
2. Gestion de l’eau au jardin : Choisir ses plantes
Choisissez les végétaux selon la nature du sol mais aussi l’exposition au soleil et implanter des espèces adaptées. Installez des végétaux tolérants aux conditions sèches, sobres et peu gourmands en eau. Par exemple : Achillea, Ciste, Delosperma, Gaura, Phlomis, Pittosporum, Sauge, Thym. Le choix est vaste que ce soit en arbustes, plantes vivaces, arbres.
Il est possible de regrouper les plantes aux besoins similaires en créant des massifs distincts. Privilégiez les plantes vivaces et installez des plantes couvre-sol au pied des haies, arbres et arbustes ainsi que dans les massifs. Ou bien, optez pour le jardin sec.
3. Gestion de l’eau au jardin : Optimiser son arrosage
Dosez l’arrosage en fonction du sol, de la température, des besoins de la plante et de son stade de croissance.
Par exemple, arbustes et arbres ont besoin d’arrosage assez long et copieux dans les premiers mois jusqu’à ce qu’ils soient bien installés. Au bout de 3 ans, les racines profondes sont faites et elles puisent ce qu’il leur faut dans le sol ; on peut arrêter l’arrosage sauf en période de sécheresse pendant laquelle l’apport d’eau doit être maintenu.
Si le sol est lourd, arrosez une ou deux fois par semaine. Si le sol est léger et ne retient pas l’eau, arrosez plus souvent encore. La quantité et la fréquence d’arrosage différeront selon que le végétal sera récemment planté ou bien installé. En été, arrosez tard le soir ou très tôt le matin. Au printemps et en automne arroser le matin.
En période de sécheresse, la fréquence d’arrosage pourra être d’environ 3 arrosages par semaine, en quantité suffisante. Il est préférable de “bassiner” les végétaux (arroser en quantité) 2 à 3 fois par semaine plutôt qu’un peu tous les jours. En effet, l’eau déposée tous les jours en petites quantités ne pénètre pas ou peu le sol et le système racinaire n’en profite donc pas. Il est donc impératif que l’eau descende au plus bas possible afin que l’ensemble de la motte soit irrigué, pour éviter un dépérissement de la plante.
En ce qui concerne les gazons, un arrosage automatique peut s’avérer utile.
Il est également possible de faire des cuvettes d’arrosage pour les arbustes et arbres lors des plantations.
4. Gestion de l’eau au jardin : Les techniques d’arrosage
Les sources d’arrosage utilisables sont : Eau potable, eau de pluie, eau brute. Que ce soit en arrosage automatique ou manuel, les 3 sources pré-citées peuvent être utilisées.
Arrosage manuel : Arrosoir et tuyau.
Automatique : Goutte à goutte, par aspersion, enterré ou non.
Dans tous les cas, vous pouvez récupérer l’eau de pluie grâce à des cuves extérieures ou enterrées.
Vous pouvez aussi poser des oyas pour une irrigation par capillarité grâce à des poteries enfouies dans le sol.
Ou encore forer un puits si vous avez une eau souterraine dans votre terrain mais attention car cela puise dans les nappes phréatiques. Encadrée légalement, cette action nécessite une déclaration en mairie.
Pour conclure, quelle gestion de l’eau au jardin ?
Vous l’aurez compris, il y a bon nombre de choses à faire pour optimiser sa gestion de l’eau au jardin. La première partie des choses à faire concerne le travail du sol, sa compréhension et l’adaptation de son jardin autour de ce premier point. La deuxième partie des choses à faire est de sélectionner les végétaux à installer en fonction du sol, de l’exposition mais également de la capacité à entretenir et arroser ces derniers.
Enfin, la troisième partie est de choisir le mode d’arrosage adapté à son jardin, et d’utiliser la quantité d’eau adéquate pour éviter le gaspillage mais également que les végétaux aient un apport suffisant. Outre le mode d’arrosage, des techniques de récupération d’eau peuvent être mises en œuvre et s’avérer intéressantes.
Si vous souhaitez prendre rendez-vous pour un aménagement de jardin ou l’installation d’un système d’arrosage, c’est possible. Il vous suffit de cliquer sur le bouton « Prendre rendez-vous » en bas à gauche de la page. Pour voir nos dernières réalisations et vous inspirer, n’hésitez pas à nous suivre sur Instagram !